Retour d’impressions au sujet d’un voyage mené à Rotterdam, Bilbao et Florence, à l’écoute d’aménagements intégrant la qualité sonore des lieuxs by frederic fradet
Focaliser son écoute sur les multiples lieux de l’urbanité.
Ces singulières mélopées que sont les villes.De dedans, aborder les lieux qui nous permettent de nous relâcher de la formidable vivacité de ces organismes à grande échelle, une possibilité un temps, de créer une distance intérieure par rapport au flux constant de ces cœurs qui bâtent. Ces places, parcs, cours, étendues accueillant une part importante de la vie intérieure humaine.
Nous les pratiquons différemment, il donnent l’occasion d’un regard au loin, d’une sensation de nature, d’un lien au silence vécu.
Le silence est devenu ce que l’on entend pas. Ce qui est seulement le fond continu de la vie qui exprime ses manifestations, simplement, sans orchestration de la main de l’homme.
Puis la vie s’exprime à nouveau, il y a aussi au contraire un besoin de vie, de créations sociales, de rencontres, d’expression. On a envie qu’une place sonne d’un rire d’enfant, que la diversité de ses traversants s’y croisent, et s’y arrête.
Une envie que l’homme retrouve l’extérieur.
On ne peut pas demander au centre de la ville de se taire, elle doit s’exprimer.
La place La Torre à Bilbao est en cela un exemple d’aménagement qui va dans ce sens. Une place est faite pour l’agrément des habitants, ils la pratiquent et la vivent. Il y a des bancs, des cafés, et un spectacle quotidien dans lequel se fondre. Le rythme des jets d’eau de la fontaine, ajouter aux couleurs qu’ils prennent la nuit, avec le son du liquide sur la pierre et dans ses remous génèrent une enveloppe sonore. On est à l’intérieur de la place. Dès que l’on en sort, c’est une autre aventure que l’on suit.
Bilbao sait proposer encore d’autres lieux où l’eau est convoquée.
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