En 1985, deux multi-instrumentistes, compositeurs et électroacousticiens créent Décor Sonore, un outil de composition et de réalisation unique en son genre et dédié à la création sonore en espace libre. Michel Risse expérimente avec Pierre Sauvageot (aujourd’hui directeur de Lieux Publics) sur des instruments électroniques, ordinateurs et échantillonneurs balbutiants de l’époque, mais aussi sur les matières acoustiques brutes de notre quotidien.
De ce premier studio sortent les musiques de nombreuses créations sonores et spectaculaires en espace libre.
On se souvient particulièrement de Ballet Mécanique qui en 1989 met en scène et en ondes une multitude de sources sonores mobiles, animées par deux trains de chantier, quatre tractopelles, une grande roue foraine, deux grues et trois hélicoptères…
Puis c’est Grand Mix, concert-événement qui rassemble sur une même scène l’orchestre philharmonique des pays de la Loire, les Tambours du Bronx, les voix bulgares de l’ensemble Trakia, le pianiste Antoine Hervé et les percussions pyrotechniques de Jean-Marie Chesnais.
Les personnages haut-parleurs Des Corps Sonores, projetant dans l’espace des compositions octophoniques, naissent en 1994 et amènent Décor Sonore à travailler sur un projet commun avec la Cie Oposito, le Cinématophone, véritable fanfare électrolyrique qui continue à faire le tour du monde.
Décor Sonore s’implique également dans la création de musiques et de dispositifs sonores pour les spectacles d’autres compagnies et assure ainsi en 1997 la direction du final musical du grand spectacle Transhumance, l’heure du troupeau de la Compagnie Oposito avec Métalovoice, plusieurs Bagads et formations symphoniques, puis des Trottoirs de Jo’Burg… mirage en 2001, ainsi que les spectacles de Serge Hureau : Gueules de Piaf, Au Bon Petit Charles et Green.
En 1998, La Petite Bande Passante, octuor vocal urbain et mégaphonique, véritable concert déambulatoire, mêle une orchestration de bruits urbains et de chants polyphoniques, le tout uniquement amplifié par des mégaphones.
En 2000, le SIVOX (Syndicat Intercommunal à VOCation Sonore), unique centre européen de retraitement sonore, propose aux habitants du Comminges (Saint-Gaudens, Carbonne, Arbas) de ne plus jeter leurs bruits par la fenêtre mais de les recycler. Un personnel spécialisé, esthéticiens acoustiques, concertistes de ville et autres archéophoniatres leur donnent des conseils afin d’opérer un tri sélectif dans ce compost bruyant. +
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