Entre 1986 et 1988, sept écrivains (dont Francis Berthelot, Emmanuel Jouanne, Antoine Volodine, Jacques Barbéri) classés dans le genre littérature de science-fiction se réunissent autour de l’envie d’expérimenter d’autres manières d’écrire, de faire éclater les lois du genre, de mettre en jeu la perception du lecteur. En 1987 le Groupe Limite publie chez Denoël «Malgré le monde «, un recueil de nouvelles anonymes. Il se dissout en 1988 mais ces écrivains poursuivent à travers leur œuvre personnelle la recherche de l’écriture limite, celle de l’entre-deux, des zones indéfinies entre le familier et l’étrange, le conscient et l’inconscient, le perceptible et l’indicible. Cette écriture habituée à scruter le bruit de fond de l’Univers devait forcément s’intéresser aux vertus de l’inouï et de l’inaudible !
Le projet » Aux limites du son, nouvelles sonores » imaginé par Lise N. et Max Lachaud de l’association Douche froide a été de donner plusieurs nouvelles (Philippe Curval, Emmanuel Jouanne, Jacques Barbéri, Lionel Evrard, Francis Berthelot) à des musiciens (Déficit Des Années, la STPO, Enihcam, Palo Alto, BeNe GeSSeRiT, Nouvelles Lectures Cosmopolites, Denis Frajerman, Laurent Pernice, Thierry Weyd etc.) pour provoquer une réinterprétation sonore dialoguant avec l’écrit. Chacune des compositions bascule d’un registre à l’autre : lyrique, minimalisme, cold wave, expérimental ou dadaïsme, musiques nouvelles ou de traverse.
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